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Arthrodèse cervicale antérieure

Stabilisation antérieure des vertèbres cervicales

Arthrodèse Cervicale antérieure

La colonne vertébrale au niveau du rachis cervical peut être abordée par la partie antérieure du cou avec une voie antérieur. Lors de cette approche on peut passer entre les éléments digestifs et des vaisseaux avec une dissection soigneuse. L’accès au rachis cervical est relativement aisé, et le grand avantage est que la musculature ne sera pas endommagée.

 

 

 

Un tel accès permet d’aborder les disques et d’exposer les corps vertébraux. Une décompression neurologique peut être pratiquée aussi bien concernant la moelle épinière que les racines nerveuses. Par la suite une reconstruction, souvent par fixation, est également nécessaire.

 

 

 

La fixation peut s’appuyer sur les plateaux vertébraux en occupant l’espace discale et on peut également compléter cette fixation par une stabilisation antérieure en utilisant une plaque qui sera fixée sur les corps vertébraux. Pour remplacer le disque nous avons longtemps utilisé des greffes osseux provenant de la crête iliaque en prenant toutes les épaisseurs osseuses. Une telle greffe tricorticale autologue a une excellente capacité pour la consolidation osseuse et résiste également la pression mécanique, mais la prise de greffe peut représenter un gène parfois non négligeable.Pour remédier à cela, des cages ont été développées. Il s’agit des implants fabriqués à partir du plastique, qui ont la forme du disque, résistent à la pression, leur partie centrale est perforée et sera rempli d’os autologues où artificielle. Elles peuvent assurer ainsi à la fois la stabilisation et la consolidation osseuse. Leur utilisation s’est généralisée dans la chirurgie dégénérative du rachis cervical.

Durant les dernières années dans un souci de raccourcir le temps opératoire beaucoup de chirurgien ont opté pour l’utilisation des cages intersomatiques seul, associé à une greffe artificielle et sans fixation complémentaire. Si certaines publications ont montré des résultats favorables, l’expérience et des investigations plus poussés ont montrés que le taux d’échec monte, et atteigne le 20%.

C’est pour cette raison que nous préférons améliorer à la fois la stabilité et les capacités de consolidation osseuse. Pour cela la cage sera associée à l’autogreffe, et à l’ostéosynthèse par plaque. La greffe peut provenir de la résection des repousses osseuses autour du disque opéré, elle être également prélevée sur la crête iliaque par un micro-abord qui permet de récupérer de l’os spongieux par une petite fenêtre osseuse sans provoquer de douleur notable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une telle technique offre de très grand pourcentage de réussite avec très peu de complications dans la main des équipes suffisamment entraînés. Les complications de saignements ou infectieuses sont anecdotiques dans ce type de chirurgie, mais pour assurer la consolidation, une attention particulière doit être porté à la période postopératoire également. C’est pour cette raison que nous préférons protéger ce type de fixation avec l’utilisation d’un collier cervical pendant deux mois après l’opération.

A noter que l’utilisation des anti-inflammatoires peut limiter les capacités de consolidation. Ainsi, durant les deux -trois mois suivant l’opération, les anti-inflammatoires doivent être évités.

Plus important encore, c’est d’interdire toute administration de nicotine, c’est-à-dire non seulement interdire le tabagisme dans la période de consolidation mais également l’administration de nicotine sous toutes ses formes car, même en cas d’opération parfaitement réussie, ceci peut entraîner un échec.

La réalisation d’une arthrodèse permet une stabilité et une consolidation au bout de deux ou trois mois environ mais, pour que la résistance soit optimale, davantage de temps peut être encore nécessaire. Ainsi, la reprise des sports les plus contraignants doit être encore retardée.

L’avantage de la stabilisation du rachis cervical, c’est la suppression de toute mobilité ainsi que de toute douleur qui provient de la mobilité. De cette manière, les sollicitations des éléments neurologiques et leur irritation seraient supprimées d’une part par la décompression et d’autre part par l’immobilisation de l’étage concerné.

Pour éviter une dégradation sus- ou sous-jacente à plus long terme, au-dessus ou en-dessous d’une stabilisation, en cas de nécessité d’opérer plusieurs étages, l’utilisation des disques artificiels peut être combinée avec les techniques de stabilisation.