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 Examens

Si on veut pouvoir proposer une solution spécifique pour chaque patient, il est indispensable d’explorer la colonne vertébrale pour chacun. Un certain nombre d’examens sont disponible pour voir l’anatomie, le fonctionnement, les symptômes douloureuses, l’inflammation et le fonctionnement du système neurologique. Pour établir un diagnostique il n’est pas nécessaire de disposer toutes ces examens systématiquement, par contre il est important de ne pas dépasser un certain délai, car la pathologie peut changer.

L’examen clinique

L’examen clinique est essentiel lors de l’évaluation des pathologies de la colonne vertébrale. Il débute par l’observation qui permet d’examiner les capacités de déplacements des patients, leurs positions, leur équilibre.

L’examen de la mobilité de la colonne vertébrale permet de voir les zones de mobilités libres ainsi que les douleurs qui sont provoquées par différentes positions.

La palpation des différentes zones des vertèbres note les douleurs locales qui sont présentes.

Celles-ci sont examinées non seulement au niveau des vertèbres mais également sur des zones avoisinantes, telles que les crêtes iliaques, la zone fessière et les membres inférieurs.

L’examen neurologique recherche les zones cutanées où la sensibilité est altérée, une perte de la force musculaire ainsi que les réflexes ostéo-tendineux, cutanés ou pathologiques.

Les tests spécifiques permettent d’apporter des informations supplémentaires. Le test de Lasègue en soulevant en rectitude le membre inférieur chez un patient couché sur le dos peut provoquer une douleur irradiante au niveau du membre inférieur dans la zone de la douleur sciatique s’il existe une compression neurologique.

Lors du test de Léri où le sujet est couché sur le ventre, plier son genou provoque une douleur dans la cuisse de manière électrique, si une compression des éléments neurologiques est présente dans le territoire L3 ou L4.

radiographies

Généralement, une radiographie de face et de profil du rachis lombaire et thoracique est pratiquée en position debout.

 Il est important que la radiographie soit en position debout pour que nous puissions apprécier des déplacements dus à la gravitation car ceci est annulé en position couchée.

 

 

Des radiographies spécifiques peuvent également être demandées. La radiographie « full spine » est réalisée de telle manière que la colonne vertébrale entière puisse être vue.

Sur la radiographie « full spine » de face, nous recherchons des déformations et des déséquilibres, sur la radiographie de profil, nous recherchons les anomalies de l’équilibre sagittal. Sur ce type de radiographie, il est important que la base du crâne et les têtes fémorales puissent être visualisées tout le long du rachis thoracique et lombaire.

Les radiographies ¾ du rachis lombaire sont utiles pour apprécier les lésions au niveau isthmique. Ainsi, elles permettent de diagnostiquer les spondylolisthésis par lyse isthmique.

Les radiographies déroulées de la charnière lombo-sacrée permettent d’apprécier cette zone de manière spécifique car elle n’est pas bien visible dans beaucoup de cas sur une radiographie de face en position debout.

 

Les radiographies dynamiques de flexion-extension lombaire permettent de rechercher une instabilité.

Image Image C Les radiographies de « full spine dynamiques » de face permettent de rechercher une réductibilité des déformations scoliotiques ou autres, de « full spine profil dynamiques »  permettent de rechercher la réductibilité d’une lésion cyphosante.

Scanner

Le scanner est un examen radiologique réalisé en se basant sur le rayon X. Il s’agit de multiples images réalisées par des émetteurs et des capteurs qui bougent de manière circulaire. A partir de ces images, un ordinateur reconstruit une image correspondant à une section virtuelle du corps vertébral.

Ces images donnent des informations précises sur l’anatomie de la colonne vertébrale en fonction de l’absorption des rayons X des différentes structures. Leurs précisions atteignent la précision du millimètre, voire plus. L’utilisation des scanners hélicoïdaux où ces coupes peuvent être produites rapidement en grande quantité, permet d’obtenir suffisamment d’informations pour qu’une reconstruction en trois dimensions puisse être réalisée avec des logiciels adaptés. Ces reconstructions trois dimensions permettent d’observer la colonne vertébrale selon l’orientation des coupes ou par la réalisation des reconstructions en trois dimensions de manière libre, en s’adaptant à l’examen des pathologies présentes.

IRM

L’IRM est un examen qui est réalisé avec des émetteurs et des capteurs installés de manière circulaire où l’image serait produite en se basant sur les caractéristiques magnétiques des molécules présentes au niveau du corps humain. Un puissant champs magnétique produit lors de l’examen modifie l’orientation des molécules d’eau dans l’organisme et les modifications sont observés par des capteurs spécifiques.

L’intérêt de cet examen est que l’image sera caractérisée par la présence plus ou moins importante de l’eau dans les différentes zones du corps humain. Ainsi, nous observons parfaitement bien les parties molles. Les caractéristiques de l’image produite par l’IRM sont différentes de celle du scanner et bien que les deux examens soient capables de montrer des lésions à l’intérieur du corps humain, ils sont souvent complémentaires.

Le scanner est essentiellement utile pour examiner les parties osseuses au niveau de la colonne vertébrale, tandis que l’IRM est moins performante dans ce domaine mais est intéressante pour examiner les parties molles, les muscles, les ligaments, les nerfs, les vaisseaux, le disque et bien d’autres.

Scintigraphie

La scintigraphie est un examen lors duquel des isotopes radioactifs sont injectés, liés à des molécules spécifiques. Ces molécules sont utilisées par des cellules au niveau du corps humain d’une manière différente en fonction de leurs activités. Une période d’attente est nécessaire après l’injection de ces isotopes, puis des images sont réalisées avec des capteurs sensibles à l’émission radioactive des isotopes.

Les zones actives telles les zones inflammatoires qui utilisent plus d’isotopes que des zones normales se rendent ainsi visibles. L’examen apporte donc des informations non seulement sur la morphologie mais aussi sur le fonctionnement des différentes structures.

Etant donné que des isotopes utilisés perdent leurs activités après quelques heures, l’examen ne représente pas de danger notable.

Myelographie (dynamique)

Il s’agit d’un examen lors duquel on injecte un produit radio opaque dans le sac dural au niveau de la colonne vertébrale. Ainsi, par des simples radiographies, nous pouvons visualiser la forme et les caractéristiques de ce sac dans lequel les éléments neurologiques sont présents.

L’intérêt particulier de ces radiographies est qu’elles peuvent être réalisées d’une manière dynamique dans des positions généralement adoptées par des patients telles que la flexion antérieure, postérieure et latérale. Elle permet de révéler des lésions compressives que le scanner et l’IRM, réalisés en position couchée, ne peuvent pas démontrer.

ELECTROMYOGRAMME

L’électromyogramme est un examen lors duquel des aiguilles sont posées au niveau des différentes zones d’innervations du membre inférieur en examinant les caractéristiques électriques de l’innervation des différents groupes musculaires.

Cet examen permet de voir s’il existe une pathologie dans l’innervation des zones musculaires et permet d’apporter des renseignements par rapport à la vitesse et d’autres caractéristiques de l’innervation. Elle peut aussi aider à localiser des lésions des troubles de d’innervation, de déterminer si celle-ci se produit à la moelle épinière, à la racine, au niveau des tronc ou des fibres nerveuses.

Elle est essentiellement utile lorsqu’il s’agit de lésions neurologiques dont la localisation est nécessaire pour optimiser un traitement chirurgical.

 

INFILTRATION TEST

Lors de l’exploration des différentes lésions de la colonne vertébrale, il peut y exister des difficultés à déterminer quelles sont les zones douloureuses.

Une infiltration par des produits anesthésiants peut ainsi supprimer  la douleur de différentes zones telles qu’une articulation ou une zone foraminale. En cas de suppression de douleurs par une infiltration ainsi réalisée, nous pouvons en déduire que cette zone en est responsable. Ainsi, le traitement peut mieux être orienté.

 

Corset test

On peut souvent suspecter que la mobilité de la colonne vertébrale de certaines zones est responsable des douleurs. On peut tenter de mettre en place un corset adapté pour stabiliser partiellement cette zone pour soulager les douleurs. Si la présence de ce corset supprime les douleurs du patient, on peut en déduire que le résultat de l’opération supprimant la mobilité sera favorable.

discographie test

Le disque intervertébral supporte des forces de compression très importantes. Si une aiguille est mise en place à l’intérieur de ce disque et de l’eau est injectée, même avec une pression importante, aucune douleur ne sera produite dans le cas où le disque est sain.

Néanmoins, en cas de fissure discale ou au cas où le disque devient douloureux, l’injection d’une petite quantité d’eau peut révéler les douleurs des patients. Si la douleur ainsi provoquée apparaît, on peut penser que le disque est une source de douleurs chez ce patient.

Deux caractéristiques sont essentielles, l’une est la quantité d’eau injectée qui produit la douleur car plus celle-ci est faible, plus le test est considéré positif. L’autre est le type douleur ainsi provoquée qui peut être reconnue ou pas par le patient comme étant sa douleur habituellement ressentie.